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EXAMENS REGIONAUX
complilation/

1

Délégation Ouezzane

Texte:

Le panier de Sidi EI Arafi rappelait ma Boite à Merveilles. II connaissait le « secret ". Bien

sûr, tout le monde disait qu’il était très savant. Un vrai savant doit nécessairement posséder

une Boite à Merveilles. Je comprenais maintenant. Malgré sa cécité, il était gai et de caractère

paisible. II ne voyait pas le soleil, les fleurs et les oiseaux, mais sa nuit s’animait parfois de la

joie des personnages que chaque objet de son panier pouvait évoquer. Je tendis moi aussi la

main pour toucher les menus objets. Un regard de ma mère arrêta mon geste.

Sidi EI Arafi récita à voix basse une longue prière. La main, les doigts écartés, planait sur le

contenu du panier comme un oiseau qui s'apprête a se poser dans son nid.

II s'arrêta et s'adressant à nous il dit :

- Ne vous attendez pas à ce que je vous dévoile I 'avenir. L’avenir appartient à Dieu,

I'omnipotent .Ces coquillages et ces amulettes m'aident a sentir vos peines, vous rapprochent

de mon coeur. Quand je vous parlerai, c'est mon coeur que vous entendrez. Sidi Mohammed,

n'est-ce pas le nom de l'enfant qui vous accompagne ?

- Qui, répondit ma mère d'une voix timide.

Le voyant reprit :

Sidi Mohammed sait que c'est vrai ce que je vous dis. Un enfant pur fait partie encore des

légions angéliques, ces êtres de lumière. La vérité étant lumière ne peut lui échapper ...

Approche, Sidi Mohammed, plonge ta main dans ce panier et saisis un objet sans le voir.

Je suivis a la lettre ce qu'il m'ordonna de faire. Une boule de verre, de la grosseur d’un oeuf,

se logea dans le creux de ma main. Elle était agréable au toucher et d'une couleur aquatique.

Je la regardai avant de la lui remettre. Dans sa masse transparente brillait une grosse bulle

d'air. De minuscules satellites menaient une ronde autour de cet astre.

Les doigts de Sidi El Arafi caressèrent longtemps la boule de verre. Il ne disait rien. Sa figure

devint grave. Il parla enfin lentement, détachant chaque syllabe.

Ecoute, enfant de bon augure et souviens-toi. Le diamant s'appelle, dans le langage des

connaisseurs, l'orphelin, le solitaire parce qu'il est rare et qu1aucune autre pierre ne peut

rivaliser avec lui en dureté et en beauté. Chaque homme peut s'appeler comme le diamant,

l'orphelin ou le solitaire. Désormais, ne sois plus triste. Si les hommes t’abandonnent, regarde

en dedans de toi. Me comprends-tu bien, fils? Que de merveilles, que de merveilles recèle ton

coeur! Quand tu oublies de contempler tes trésors, ta santé en souffre et tu deviens débile.

Regarde la boule que tu viens de me remettre. A l'intérieur de cette masse transparente, il y a

l'image du soleil!. La elle est a l'abri de toute souillure, la elle est inaccessible a tout ce qui

n'est pas .lumière. Sois comme cette image, tu triompheras de tous les obstacles. Dieu te

bénisse, mon enfant! Dieu te bénisse ! Approche ton front de mes lèvres.

Il m'embrassa sur le front. Ensuite, nous récitâmes a haute voix, tous les deux, une courte

prière.

L'émotion m'étranglait. Mes yeux se remplirent de larmes. Je nageais dans la pure félicitée.

I)- ETUDE DE TEXTE: (10 points)

1)- Recopiez le tableau suivant sur votre feuille et remplissez-le: (1p)

2

Auteur: Titre: Genre littéraire: Lieu des événements:

2)- Situez le texte par rapport à l'oeuvre. (1p)

3)- Relevez deux indices montrant le genre auquel appartient le texte. (1p)

4)- Relevez dans le premier paragraphe le récit d'un souvenir et le commentaire fait par

l'auteur . (1p)

5)- Quel objet rapproche le narrateur du fkih ? (1p)

6)- Répondez par VRAI ou FAUX et justifiez vos réponses: (1p)

- Sidi EL Arafi est privé de la vision.

- Sidi EL Arafi est capable de prédire l'avenir.

- Le narrateur a plongé la main dans le panier et a retiré une boule de verre.

- La guérison du narrateur dépend de l'image qu'il se fait de lui-même.

7)- Sidi EL Arafi s'accorde beaucoup plus le temps de parole. Justifiez ce privilège. (1p)

8)- Il y a plusieurs figures de style dans ce texte: Relevez-en deux exemples de types

différents. (1p)

9)- Le champ lexical de la lumière est dominant dans le texte. Relevez-en quatre mots. (1p)

10)- Quels effets a produit la consultation du voyant sur le narrateur? Relevezen deux indices.

(1p)

II)- PRODUCTION ECRITE: (10 points)

Traitez le sujet suivant:

Sujet: De nos jours, beaucoup de marocains continuent de consulter des voyants et des

guérisseurs. En cas de problème de santé, serez-vous tenté par de telles pratiques?

A l'aide d'arguments et d'exemples personnels, vous justifiez votre point de vue en rédigeant

un texte d'une quinzaine de lignes.

3

Délégation de Taounate

Texte :

Un juge, un commissaire, un magistrat, je ne sais de quelle espèce, vient de venir. Je lui ai

demandé ma grâce1 en joignant les deux mains et en me traînant sur les deux genoux. Il m'a

répondu, en souriant fatalement, si c'est là tout ce que j'avais à lui dire.

- Ma grâce ! ma grâce ! ai-je répété, ou, par pitié, cinq minutes encore !

Qui sait ? elle viendra peut-être ! Cela est si horrible à mon âge, de mourir ainsi ! Des grâces

qui arrivent au dernier moment, on l'a vu souvent. Et à qui fera-t-on grâce, monsieur, si ce

n'est à moi ?

Cet exécrable bourreau ! il s'est approché du juge pour lui dire que l'exécution devait être faite

à une certaine heure, que cette heure approchait, qu'il était responsable, que d'ailleurs il pleut,

et que cela risque de se rouiller2.

- Eh, par pitié ! une minute pour attendre ma grâce ! ou je me défends ! je mords !

Le juge et le bourreau sont sortis. Je suis seul.

- Seul avec deux gendarmes.

Oh ! l'horrible peuple avec ses cris d'hyène3.

- Qui sait si je ne lui échapperai pas ? si je ne serai pas sauvé ? si ma grâce ?... Il est

impossible qu'on ne me fasse pas grâce !

Ah ! les misérables ! il me semble qu'on monte l'escalier…

Quatre heures

1. Grâce : pardon.

2. Se rouiller : se couvrir de rouille.

3. Hyène : animal dangereux.

I- Etude de texte (10 pts)

1- Recopiez et complétez le tableau suivant 1pt)

Titre de l’oeuvre Nom de l’auteur Genre littéraire Epoque

2- a- D’après votre lecture de l’oeuvre dans son texte intégral, ce passage se trouve :

- au début - au milieu - à la fin ? (0.5 pt)

b- Justifiez votre réponse par un indice du texte. (0.5 pt)

3- Lisez le premier paragraphe et répondez aux questions suivantes :

a- Que demande le narrateur ? (0.5 pt)

b- De quelle manière le fait-il ? (0.5 pt)

4- « Cela est si horrible à mon âge, de mourir ainsi ! »

a- Quelle figure de style reconnaissez-vous dans cette phrase ? (1pt)

b- Quel sentiment du narrateur traduit-elle ? (0.5 pt)

5- Relevez dans le texte 02 phrases qui montrent que le narrateur espère encore échapper à la

mort. (1 pt)

6- « QUATRE HEURES »

a- Pourquoi cet indicateur temporel est écrit en lettres capitales ? (1pt)

b- Qu’indique-t-il ? (0.5 pt)

7- « Cela risque de se rouiller ». A quoi réfère le mot souligné :

- un collier de fer - la guillotine - la chaîne des forçats ? (1 pt)

4

8- Relevez dans le troisième paragraphe 02 mots qui annoncent la mise à mort du condamné.

(1 pt)

9- Parmi les titres suivants, quel est celui qui vous paraît convenir à ce texte :

- La dernière grâce.

- Le dernier jour d’un forçat.

- les derniers moments d’un condamné. (1 pt)

II- Production écrite (10pts)

Sujet

Dans certains pays on accorde la grâce aux prisonniers à l’occasion de fêtes nationales ou

religieuses.

Etes-vous pour ou contre cette mesure ?

Votre point de vue doit être appuyé par des arguments pertinents et des exemples concrets.

Lors de l’évaluation de votre écrit, il sera tenu compte de :

- Présentation (alinéas, écriture soignée…) ---------1pt

- Respect de la consigne -------------------------------3pts

- Cohérence textuelle ---------------------------------- 2pts

- Langue correct-----------------------------------------4pts

5

Académie Oriental -Oujda -Jrada 2010

Texte :

- Tu ne vas pas citer toutes les rues de Fès, dit simplement mon père.

Je pouffai de rire. Des yeux sévères se fixèrent un moment sur moi et ma mère reprit :

- Elles arrivèrent à Rsif. La foule barrait le chemin. Un marchand vendait des poissons frais,

un franc soixante-quinze le

Les gens se battaient pour se faire servir. Rahma et sa fille furent prises dans les remous de

cette cohue. Une fois à l’air libre, Rahma rajusta son haïk et constata la disparition de Zineb !

Elle appela, cria, ameuta la foule. Le marchand cessa son trafic, les gens vinrent au secours de

la mère affligée, niais la fille restait introuvable.

Rahma revint tout en larmes, nous la consolâmes de notre mieux. Allal le jardinier se dépêcha

de prévenir le mari de Rahma. Deux crieurs publics parcoururent la ville en tous sens,

donnèrent le signalement de la fille, promettant une récompense à celui qui la ramènerait à ses

parents.

Pendant ce temps, nous, faibles femmes, nous ne pouvions que pleurer, offrir notre

compassion à la malheureuse mère.

J’avais le coeur gros. Fatma Bziouya et moi nous partîmes à Moulay Idriss. Dans de pareilles

circonstances, il faut frapper à la porte de Dieu et de ses Saints. Cette porte cède toujours

devant les affligés. Une vieille femme surprit notre douleur, elle nous en demanda le motif.

Nous la mîmes au courant du triste événement. Elle nous prit par la main et nous emmena à

Dar Kitoun, la maison des Idrissides, lieu d’asile de toutes les abandonnées. Là, nous

trouvâmes Zineb.

Rtal, (à Joutyia, les poissons se vendent deux francs vingt-cinq).

I-Compréhension:

1-Situez le texte dans l'oeuvre dont il est extrait.(1pt)

2-Complétez le tableau suivant.(2pt)

Date de parution Auteur Genre Titre de l'oeuvre

3-Pour quelle raison l'enfant pouffa-t-il de rire? .(0.5pt)

4-Dans quelles circonstances Rahma a-t-elle perdu sa fille? .(1pt)

6

5-"J'avais le coeur gros".(1.5pt)

a-Qui a dit cette phrase?

b-Expliquez cette expression.

c-Quelle figure de style est employée dans cet énoncé?

6-Relevez du texte deux métaphores et expliquez-les. .(1pt)

7-La mère insiste trop sur les détails dans son récit. Quel défaut le narrateur veut-il mettre en

relief chez ce personnage? Qu'est-ce qui le montre dans le roman? .(1 pt)

8-Relevez 4 mots ou expressions appartenant au cham lexical de la douleur. .(1pt)

9-Devant le problème de la disparition de Zineb, les hommes et les femmes ont réagi

différemment. .(1pt)

a-Quelle fut la réaction de chaque partie?

b-Pourquoi d'après vous?

II-Production écrite:

.(10 pt)

Sujet:

"La Boite à merveilles" représente l'image de la femme marocaine de façon négative.

Développez cette réflexion en vous appuyant sur des arguments pertinents.

7

Délégation Agadir

Texte :

Passage : '' Le diner était délicieux,un mets que je préférais......un chat étranger à la maison

riait pour un rien"

COMPREHENSION: (10pts)

1-Complétez (1pt) :

Titre de l'oeuvre : Date de parution: Genre de l'oeuvre: Auteur:

2-Situez le texte par rapport à l'oeuvre dont il est extrait.(2pts)

3-Quelle est l'attitude du père vis-à-vis du discours que tient sa femme sur la lampe ? Justifiez

votre réponse en citant le texte.(1pt)

4-Dites pourquoi l'enfant est déçu.(1pt)

5-Dites quelles figures de style sont employées dans les phrases : " Elle chantonnait,

gourmandait avec tendresse un chat efflanqué, étranger à la maison, riait pour un rien " / ''

Une belle flamme blanche que je réussis à tenir prisonnière ''(1pt)

6-Le type de discours utilisé par Lalla Aicha pour inciter son mari à acheter la lampe à pétrole

est: injonctif ? argumentatif ? prescriptif ? ou Narratif ?

a- Recopiez la bonne réponse. (1pt)

b- Justifiez votre réponse en citant deux exemples pris dans le texte.(1pt)

7-Identifiez le temps et la valeur des verbes suivants dans le texte ( souhaita - monta ) (voir le

dernier paragraphe du passage) (1pt)

8- Quel est le champ lexical dominant dans le texte ? Relevez quatre termes appartenant à ce

champ lexical. (2pts)

PRODUCTION ECRITE : (10 pts)

Sujet : Votre mère tente de convaincre votre père pour acheter un objet ( TV LCD , lavevaisselle,

voiture ...).Imaginez son discours.

8

Texte

XL

Il est singulier que je pense sans cesse au roi. J’ai beau faire, beau secouer la tête, j’ai

une voix dans l’oreille qui me dit toujours :

- Il y a dans cette même ville, à cette même heure, et pas bien loin d’ici, dans un autre palais,

un homme qui a aussi des gardes à toutes ses portes, un homme unique comme toi dans le

peuple, avec cette différence qu’il est aussi haut que tu es bas. Sa vie entière, minute par

minute, n’est que gloire, grandeur, délices, enivrement. Tout est autour de lui amour, respect,

vénération. Les voix les plus hautes deviennent basses en lui parlant et les fronts les plus fiers

ploient. Il n’a que de la soie et de l’or sous les yeux. A cette heure, il tient quelque conseil de

ministres où tous sont de son avis, ou bien songe à la chasse de demain, au bal de ce soir, sûr

que la fête viendra à l’heure, et laissant à d’autres le travail de ses plaisirs. Eh bien ! Cet

homme est de chair et d’os comme toi ! Et pour qu’à l’instant même l’horrible échafaud

s’écroulât, pour que tout te fût rendu, vie, liberté, fortune, famille, il suffirait qu’il écrivit avec

cette plume les sept lettres de son nom au bas d’un morceau de papier, ou même que son

carrosse rencontrât ta charrette ! Et il est bon, et il ne demanderait pas mieux peut-être, et il

n’en sera rien !

Compréhension de l’écrit :

(10 pts) [1 point pour chaque question]

1. Complétez le tableau suivant :

Titre de l’oeuvre Son genre Son auteur Date de sa

parution

2. Où se trouve le personnage-narrateur ?

3. A-t-il encore de l’espoir d’être sauvé ?

4. En quoi consiste cet espoir ?

5. Pourquoi l’auteur procède-t-il à une comparaison entre le roi et le prisonnier ?

6. Quelle est la tonalité dominante dans ce texte ? Choisissez la bonne réponse.

Lyrique

Pathétique

Tragique.

7. Pourquoi l’auteur a-t-il choisi cette tonalité ?

8. Le narrateur loue la grandeur du roi. Pourquoi l’auteur recourt-il à cela ?

9. Quelle est la figure de style exprimée dans la phrase soulignée dans le texte ?

10. A la lumière de votre lecture du roman, quelle est la visée de l’auteur ?

9

II. Production de l’écrit :

(10 pts)

Sujet

de la criminalité ? Rédigez un texte argumentatif organisé dans lequel vous répondez à cette

question en vous appuyant sur des arguments précis.

: D’après vous, est-ce que la peine de mort est un moyen efficace pour réduire le taux

10

Délégation de Nador

Examen blanc session mai 2010

Epreuve de français

Durée : 2heures

Texte :

Puisque le jour ne paraît pas encore, que faire de la nuit ? Il m'est venu une idée. Je me suis

levé et j'ai promené ma lampe sur les quatre murs de ma cellule. Ils sont couverts d'écritures,

de dessins, de figures bizarres, de noms qui se mêlent et s'effacent les uns les autres. Il semble

que chaque condamné ait voulu laisser trace, ici du moins. C'est du crayon, de la craie, du

charbon, des lettres noires, blanches, grises, souvent de profondes entailles dans la pierre, çà

et là des caractères rouilles qu'on dirait écrits avec du sang. Certes, si j'avais l'esprit plus libre,

je prendrais intérêt à ce livre étrange qui se développe page à page à mes yeux sur chaque

pierre de ce cachot. J'aimerais à recomposer un tout de ces fragments de pensée, épars sur la

dalle; à retrouver chaque homme sous chaque nom ; à rendre le sens et la vie à ces

inscriptions mutilées, à ces phrases démembrées, à ces mots tronqués, corps sans tête comme

ceux qui les ont écrits.

À la hauteur de mon chevet, il y a deux coeurs enflammés, percés d'une flèche, et au-dessus:

Amour pour la vie. Le malheureux ne prenait pas un long engagement.

À côté, une espèce de chapeau à trois cornes avec une petite figure grossièrement dessinée audessous,

et ces mots : Vive l'empereur! 1824.

Encore des coeurs enflammés, avec cette inscription, caractéristique Sur le mur opposé on lit

ce nom : Papavoine. Le P majuscule est brodé d'arabesques et enjolivé avec soin.

I-Etude de texte :

A) Contextualiser (2pts)

1- Complétez le tableau suivant :

Titre de l’oeuvre

(0.25)

Nom de l’auteur

(0.25)

Genre littéraire

(0.25)

Date de parution de l’oeuvre

(0.25)

2- Situer le passage dans l’oeuvre . (1pt)

B) Analyser (6pts)

1- D’après votre lecture du passage et de votre étude de l’oeuvre ,qui est Papavoine ? (1pt)

2- « Certes, si j'avais l'esprit plus libre, je prendrais intérêt à ce livre étrange qui se développe

page à page à mes yeux sur chaque pierre de ce cachot. »

a) De quel livre s’agit-il ? (1pt)

b) C’est une figure de style ; laquelle ? (2pts)

c) Quel est l’effet recherché par l’auteur par l’emploi de cette figure de style ? (2pts)

C) Réagir (2pts)

Dans les quatre derniers paragraphes,

a) relevez tous les mots appartenant au champ lexical : l’amour et la vie (1pt)

11

b) quel est le message que veut faire passer le narrateur en insistant sur ce champ(1pt)

II- production écrite : (10pts)

Certains jeunes, écrivent, dessinent, font des graffitis…sur les murs d’un lycée , sur les portes

des toilettes, ou encore sur les tables des classes…

En vous appuyant sur des arguments et des exemples précis, écrivez pour le journal de votre

lycée un article qui défend ou qui condamne cette forme d’expression.

12

Délégation de Tanger médina

TEXTE

A la maison, une fois dans notre chambre, ma mère se débarrassa de son haik, s’assit sur un

matelas et, la tête dans ses deux mains ,pleura silencieusement. Pour la première fois, sa

douleur me bouleversait. Cela ne ressemblait point aux grands éclats et aux lamentations

auxquels elle se livrait parfois pour se soulager le coeur. Ses larmes coulaient sur son menton,

s’aplatissaient sur sa poitrine, mais elle restait là, sans bouger, émouvante dans sa solitude.

Je pleurai, moi aussi, un moment, troublant le silence de puissants reniflements, puis je

m’étendis sur le lit et, les yeux au plafond, j’attendis. Je ne savais pas au juste ce que

j’attendais. Le drame du souk des bijoux comportait nécessairement un dénouement. Quand

ma mère parla d’attendre, elle y pensait sans aucun doute. A nous deux, nous nous mîmes à

exécuter notre programme : ma mère pleurait et moi j’attendais. J’étais rompu depuis

longtemps à cet exercice.

Le soir tomba. Les lumières brillèrent à toutes les fenêtres de la maison. Notre pièce restait

obscure. Dans la pénombre, des figures monstrueuses se formaient devant mes yeux,

s’effilochaient, se transformaient, cédaient la place à d’immenses étincelles vertes, revenaient

me frôler les paupières de leurs voiles brunâtres.

Enfin, la voix de mon père troua les ténèbres. (…)

-Pourquoi, dit-il, n’avez-vous point allumé la lampe ?

A. ETUDE DU TEXTE : (10 points)

1- complétez le tableau suivant : ( 1 point)

Auteur Le siècle Le titre de l'oeuvre Son genre

2-Situez le passage dans l’oeuvre. (1 point)

3-En plus de la mère quels sont les autres personnages du texte ? (1 point)

4-Pourquoi le narrateur est-il bouleversé : (1point)

a – A cause de l’obscurité dans la pièce ?

b- A cause de la douleur de sa mère ?

c- A cause de l’absence de son père ?

5- « A nous deux, nous nous mîmes à exécuter notre programme… »

- De quel programme parle le narrateur ? (1point)

6- A votre avis, pourquoi la mère et son fils n’ont-ils pas allumé la lampe ? (1point)

7-« Notre pièce restait dans l’obscurité. »

a-Quel est le temps du verbe ? (0,5point)

b-Justifiez son emploi. (0,5 point)

8-« Enfin la voix de mon père troua les ténèbres. »

a La figure de style employée dans l’énoncé ci- dessus est-elle :

Une métaphore ? Une comparaison ? Une personnification ? (0,5point)

b- Quel est l’effet recherché par l’emploi de cette figure de style ? (0,5point)

9- A ton avis, quelle place occupe le père dans la vie de la mère du narrateur ? (1point)

10- Dites en deux lignes ce que vous avez aimé dans La Boîte à Merveilles ? (1point)

B PRODUCTION ECRITE (10points)

Sujet : On dit que les liens familiaux sont, actuellement, en danger dans notre société.

Est-ce que vous êtes d’accord avec ce point de vue ?

Ecrivez un texte où vous exprimez votre point de opinion en vous appuyant sur des

Arguments et des exemples précis.

13

Délégation de Béni-Mellal

Examen blanc Durée : 2h

Texte :

LA NOURRICE : D’où viens-tu?

ANTIGONE : De me promener, nourrice. C’était beau. Tout était gris. Maintenant, tu ne peux

pas savoir, tout est déjà rose, jaune, vert. C’est devenu une carte postale. Il faut te lever plus

tôt, nourrice, si tu veux voir un monde sans couleurs.

Elle va passer

LA NOURRICE : Je me lève quand il fait encore noir, je vais à ta chambre pour voir si tu ne

t’es pas découverte en dormant et je ne te trouve plus dans ton lit!

ANTIGONE : Le jardin dormait encore. Je l’ai surpris, nourrice. Je l’ai vu sans qu’il s’en

doute. C’est beau, un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.

LA NOURRICE : Tu es sortie. J’ai été à la porte du fond, tu l’avais laissée entrebâillée.

ANTIGONE : Dans les champs, c’était tout mouillé, et cela attendait. Tout attendait. Je faisais

un bruit énorme toute seule sur la route et j'étais gênée, parce que je savais bien que ce n'était

pas moi qu'on attendait. Alors, j'ai enlevé mes sandales et je me suis glissée dans la campagne

sans qu’elle s’en aperçoive.

LA NOURRICE : Il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit.

ANTIGONE : Je ne me recoucherai pas ce matin.

LA NOURRICE : A quatre heures! Il n’était pas quatre heures! Je me lève pour voir si elle

n’était pas découverte. Je trouve son lit froid et personne dedans.

ANTIGONE : Tu crois que si on se levait comme ça tous les matins, ce serait tous les matins,

aussi beau, nourrice, d'être la première fille dehors?

LA NOURRICE : La nuit! C'était la nuit! Et tu veux me faire croire que tu as été te promener,

menteuse! D'où viens-tu?

ANTIGONE, a un étrange sourire. C'est vrai, c'était encore la nuit. Et il n'y avait que moi dans

toute la campagne à penser que c’était le matin. C’est merveilleux, nourrice. J’ai cru au jour la

première, aujourd'hui.

LA NOURRICE : Fais la folle! Fais la folle! Je la connais, la chanson. Jai été fille avant toi.

Et pas commode non plus, mais tête dure comme toi, non. D’où viens-tu, mauvaise?

Antigone, soudain grave : Non. Pas mauvaise.

LA NOURRICE : Tu avais un rendez-vous, hein? Dis non, peut-être.

Antigone, doucement : Oui. J'avais un rendez-vous.

LA NOURRICE : Tu as un amoureux?

ANTIGONE, étrangement, après un silence : Oui, nourrice, oui, le pauvre. J’ai un amoureux.

LA NOURRICE, éclate : Ah! C’est du joli! C’est du propre! Toi, la fille d'un roi! Donnezvous

du mal; donnez-vous du mal pour les élever! Elles sont toutes les mêmes! Tu n'étais

pourtant pas comme les autres, toi, à t’attifer toujours devant la glace, à te mettre du rouge

aux lèvres, à chercher à ce qu’on te remarque. Combien de fois je me suis dit: «Mon Dieu,

cette petite, elle n'est pas assez coquette! Toujours avec la même robe, et mal peignée. Les

garçons ne verront qu’Ismène avec ses bouclettes et ses rubans et ils me la laisseront sur les

bras.» Hé bien, tu vois, tu étais comme ta soeur, et pire encore, hypocrite! Qui est-ce? Un

voyou, hein, peut-être? Un garçon que tu ne peux pas dire à ta famille: «Voilà, c’est lui que

j'aime, je veux l'épouser.» C’est ça, hein, c’est ça? Réponds donc, fanfaronne!

ANTIGONE, a encore un sourire imperceptible. : Oui, nourrice.

LA NOURRICE : Et elle dit oui! Miséricorde! Je l’ai eue toute gamine; j’ai promis à sa

14

pauvre mère que j'en ferais une honnête fille, et voilà! Mais ça ne va pas se passer comme ça,

ma petite. Je ne suis que ta nourrice, et tu me traites comme une vieille bête; bon! Mais ton

oncle, ton oncle Créon saura. je te le promets!

ANTIGONE, soudain un peu lasse : Oui, nourrice, mon oncle Créon saura. Laisse-moi,

maintenant.

La nourrice évoque ensuite les reproches que ne manquerait pas de lui faire Jocaste, qui lui

avait confié Antigone avant sa mort.

ANTIGONE : Non, nourrice. Ne pleure plus. Tu pourras regarder maman bien en face, quand

tu iras la retrouver. Et elle te dira: «Bonjour, nounou, merci pour la petite Antigone. Tu as

bien pris soin delle.» Elle sait pourquoi je suis sorti ce matin.

LA NOURRICE : Tu n’as pas d'amoureux?

ANTIGONE : Non, nounou.

LA NOURRICE : Tu te moques de moi, alors? Tu vois, je suis trop vieille. Tu étais ma

préférée, malgré ton sale caractère. Ta soeur était plus douce, mais je croyais que c’était toi qui

m'aimais. Si tu m’aimais, tu m'aurais dit la vérité. Pourquoi ton lit était-il froid quand je suis

venu te border?

ANTIGONE : Ne pleure plus, s'il te plaît, nounou. (Elle l'embrasse) Allons, ma vieille bonne

pomme rouge. Tu sais quand je te frottais pour que tu brilles? Ma vieille pomme toute ridée.

Ne laisse pas couler tes larmes dans toutes les petites rigoles, pour des bêtises comme cela

pour rien. Je suis pure, je n’ai pas d’autre amoureux qu’Hémon, mon fiancé, je te le jure. Je

peux même te jurer, si tu veux, que je n’aurai jamais d’autre amoureux... Garde tes larmes,

garde tes larmes; tu en auras peut-être besoin encore, nounou. Quand tu pleures comme cela,

je redeviens petite... Et il ne faut pas que je sois petite ce matin.

Entre Ismène

COMPREHENSION (10 POINTS)

1. Complétez le tableau suivant (1pt) :

Titre de l’oeuvre Auteur Siècle Genre

2. Situez le passage dans l’oeuvre.(1pt)

3. Donnez deux indices du rapprochement des deux personnages.'1pt)

4. Dans la réplique d’Antigone : « Le jardin dormait encore. Je l’ai surpris, nourrice. Je l’ai vu

sans qu’il s’en doute. C’est beau, un jardin qui ne pense pas encore aux hommes »

a. De quelle figure de style s’agit-il ? (0.5)

b. Quel est le ton dominant ? (0.5)

5. Quel sentiment exprime Antigone quand elle dit : « J’ai cru au jour la première, aujourd'hui

» (1pt)

a. Le regret ;

b. L’angoisse ;

c. La fierté.

Recopiez la bonne réponse.

6. Dans les répliques de la nourrice, relevez :

a. Une antiphrase ;(0.5)

b. Une expression de concession.(0.5)

7. Dans la dernière réplique d’Antigone, quelle métaphore montre l’affection que ressent

l’héroïne à l’égard de sa nourrice ? '1py)

15

8. Accusée par la nourrice d’avoir un amoureux, Antigone accepte car :

a. Elle en a vraiment un ;

b. Elle esquive la question de sa nourrice ;

c. Elle rêve d’avoir un.

Recopiez la bonne réponse.(1pt)

9. a. Quelle didascalie souligne la calme d’Antigone ? (0.5)

b. Laquelle montre plutôt la colère de la nourrice ?(0.5)

10. La nourrice juge défavorablement Antigone. Relevez deux modalités dépréciatives dans

ses répliques.(1pt)

PRODUCTION ÉCRITE (10 points)

Traitez au choix l’un des deux sujets :

Sujet 1 :

Antigone cache une vérité à sa nourrice.

Avez-vous été obligé, un jour, de taire une vérité ou de mentir à un proche ? Racontez dans

quelles circonstances vous avez agi ainsi tout en exprimant vos sentiments

Sujet 2 :

Pour certains, Antigone est le symbole du sacrifice et de la résistance. Pour d’autres, elle n’est

qu’une fille aveuglée par son égoïsme héroïque.

Lequel de ces deux avis partagez-vous ?

Défendez votre opinion en vous basant sur votre lecture de l’oeuvre.

N.B. Lors de la correction, on prendra en considération :

- le respect de la consigne ;

- la cohérence de l’écrit ;

- la correction de la langue ;

- la présentation de la copie.

16

Académie régionale Région Chrarda Bni Hssen

Délégation Kénitra

Examen Blanc Normal

Texte:

Créon, la secoue soudain hors de lui.

Mais, bon Dieu ! Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote ! J’ai bien essayé

de comprendre, moi. Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l’eau de

toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère…Et le gouvernail est là qui ballote.

L’équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu’à piller la cale et les officiers sont déjà en

train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision

d’eau douce pour tirer leurs os de là. Et le mât craque , et le vent siffle , et les voiles vont se

déchirer, et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu’elles ne pensent qu’à leur

peau , à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu , alors, qu’on a le temps de

faire le raffiné, de savoir s’il faut dire »oui »ou « non », de se demander s’il ne faudra pas

payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois,

on redresse devant la montagne d’eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier

qui s’avance. Dans le tas ! Cela n’a pas de nom. C’est comme la vague qui vient de s’abattre

sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n’a pas

de nom. C’était peut être celui qui t’avait donné du feu en souriant la veille. Il n’a pas de nom.

Et toi non plus, tu n’as plus de nom, cramponné à la barre. Il n’ya plus que le bateau qui ait un

nom et la tempête. Est-ce que tu comprends, cela ?

Antigone, secoue la tête.

Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour

comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour Mourir.

Etude te texte : 10points

1) Retrouvez à travers ce tableau en désordre la biographie de l’auteur de ce texte : (1pt)

Ahmed Séfrioui 1802-1885 Le bal des voleurs/ Hermin

Victor Hugo 1910-1987 Le chapelet d’ambre/ le jardin des sacrilèges

Jean Anouilh 1915-2004 Notre Dame de Paris/ les misérables

Nom de l’auteur Date de naissance et de décès Deux de ses oeuvres

2)Ce passage est extrait d’une (1pt)

a- Tragédie

b- Drame

17

c- Comédie

Cochez la bonne réponse

3) Situez le passage dans l’oeuvre.(1pt)

4)Quel est le sentiment de Créon et par quel procédé théâtral est-il exprimé ?

5)Créon cherche à maintenir l’ordre, relevez du texte ce qui le montre. (1pt)

6)Quelle est la réaction d’Antigone face aux arguments de Créon ?’1pt)

7)A qui Créon fait-il allusion quand il parle de brutes ?’1pt Relevez quatre mots qui

renvoient au champ lexical du bateau.

9)Identifiez les figures de style dans les phrases suivantes. (1pt)

a-« Le vent qui gifle »

b-« C’est plein de crimes, de bêtise, de misère… »

10) Transformez la phrase suivante au discours indirect.

Utilisez un verbe introducteur au passé.

Antigone : »Je ne veux pas comprendre »

Production écrite : 10points

Sujet : « Pensez-vous que les parents ont toujours le droit d’intervenir dans les choix de leurs

enfants (carrière, amis, habits, gouts…)

Justifiez votre point de vue par des arguments."

18

Académie Régionale - Souss Massa Draa

Délégation de Zagora

Niveau : 1ère Année du cycle du Baccalauréat

Matière : FRANÇAIS

Durée : 2 H Sections :

LETTRES & SCIENCES HUMAINES

SCIENCES – TECHNOLOGIES

ARTS PRATIQUES

SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION

Texte :

Un silence. Ils se regardent.

CRÉON : Pourquoi as-tu tenté d'enterrer ton frère?

ANTIGONE : Je le devais.

CRÉON : Je l'avais interdit.

ANTIGONE, doucement. : Je le devais tout de même. Ceux qu'on n’enterre pas errent

éternellement sans jamais trouver de repos. Si mon frère vivant était rentré harassé d'une

longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures, je lui aurais fait à manger, je lui aurais

préparé son lit…. Polynice aujourd'hui a achevé sa chasse. Il rentre à la maison où mon père

et ma mère, et Etéocle aussi, l'attendent. Il a droit au repos.

CRÉON : C'était un révolté et un traître, tu le savais.

ANTIGONE C'était mon frère.

CRÉON : Tu avais entendu proclamer l'édit aux carrefours, tu avais lu l'affiche sur tous les

murs de la ville ?

ANTIGONE : Oui.

CREON : Tu savais le sort qui y était promis à celui, quel qu'il soit, qui oserait lui rendre les

honneurs funèbres ?

ANTIGONE : Oui, je le savais.

CREON : Tu as peut-être cru que d'être la fille d'OEdipe, la fille de l'orgueil d'OEdipe, c'était

assez pour être au-dessus de la loi.

ANTIGONE : Non. Je n'ai pas cru cela.

CRÉON : La loi est d'abord faite pour toi, Antigone, la loi est d'abord faite pour les filles des

rois !

ANTIGONE : Si j'avais été une servante en train de faire sa vaisselle, quand j'ai entendu lire

l'édit, j'aurais essuyé l'eau grasse de mes bras et je serais sortie avec mon tablier pour aller

enterrer mon frère.

CRÉON : Ce n'est pas vrai. Si tu avais été une servante, tu n'aurais pas douté que tu allais

mourir et tu serais restée à pleurer ton frère chez toi. Seulement tu as pensé que tu étais de

race royale, ma nièce et la fiancée de mon fils, et que, quoi qu'il arrive, je n'oserais pas te faire

mourir.

ANTIGONE : Vous vous trompez. J’étais certaine que vous me feriez mourir au contraire.

I-COMPREHENSION 10 points)

1- Identifiez le texte en remplissant le tableau suivant : 1/4pt×4

Titre de l’oeuvre Auteur Siècle Date de publication

2- a- A quel genre appartient le texte ? 1/2pt

19

b- Justifiez votre réponse à partir du texte. 1/2pt

3- Situez le texte par rapport à l’oeuvre. 1pt

4- Relevez et présentez les deux personnages du texte de la manière suivante :

a-Le premier personnage :……………/……………………….. 1/4pt×2

b-Le deuxième personnage :………/……………………… 1/4pt×2

5- Que reproche Créon à Antigone ? Recopiez la bonne réponse. 1/2pt×2

Justifiez-la à partir du texte :

a- Antigone est sortie sans la permission de Créon.

b- Antigone était une servante.

c- Antigone a défié la loi de Créon en voulant enterrer son frère.

6- a- Pourquoi Antigone doit-elle enterrer Polynice ? 1/2pt

b- Pourquoi Créon refuse-t-il d’enterrer Polynice ? 1/2pt

Répondez à partir du texte.

7- Quel caractère d’Antigone se dégage du texte ? Justifiez votre réponse 1pt+1/2pt

8- Relevez deux mots relatifs aux champs lexicaux de la mort et de la justice 1/4pt×4

La mort La justice

1…………………….2……………………… 1………………………2…………………….

9 - D’après votre lecture de la pièce, quelle est l’origine du conflit entre Antigone et Créon?

1.5pt

II - PRODUCTION ECRITE (10 points)

Sujet :

Certains parents pensent qu’il ne faut pas donner une grande liberté aux jeunes.

Rédigez un texte dans lequel vous exprimez votre point de vue sur cette idée en l’appuyant

par des arguments.

Lors de correction, on tiendra compte des éléments suivants :

- La conformité au sujet.

- La présentation du texte et cohérence.

- La richesse et l’originalité des idées.

- La qualité et la correction de la langue.

20

Delegation de Hay Hassani ( Casablanca )

Texte:

On apporta dans le préau un large baquet. les gardes-chiourmes rompirent la dance des forçats

à coups de bâton, et les conduisirent à ce baquet dans lequel on voyait nager je ne sais quelles

herbes dans je ne sais seul liquide fumant et sale;

Ils mangèrent.

Puis, ayant mangé, ils jetèrent sur le pavé ce qui restait de leur soupe et de leur pain bis, et se

remirent à danser et à chanter. Il paraît qu'on leur laisse cette liberté le jour du ferrage et le

nuit qui le suit.

J'observais ce spectactle avec un curiosité si avide, si palpitante, si attentive que je m'étais

oublié moi-même. Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu'au entrailles, et leurs rires

me faisaient pleurer.

Tout à coup, à travers la rêverie profonde où j'étais tombé, je vis la ronde hurlante s'arrêter et

se taire. Puis tous les yeux se tournèrent vers la fenêtre que j'occupais: - Le condamné! Le

condamné! Crièrent-ils tous en me montrant du doigt ; et les explosions de joie redoublèrent.

Je restai pétrifié.

J'ignore d'où ils me connaissaient et comment ils m'avaient reconnu.

-Bonjour! Bonsoir! Me crièrent-ils avec leur ricanement atroce. Un des plus jeunes, condamné

aux galères perpétuelles, face luisante et plombée, me regarda dun air d'envie en disant:

- Il est heureux! Il sera rogné ! Adieu, camarade

Je ne puis dire ce qui se passait en moi. J'etais leur camarade en effet. La Grève est soeur de

Toulon. J'étais même placé plus bas qu'eux: ils me faisaient honneur. Je frissonnai.

Compréhension :

1- Lisez attentivement le texte , recopiez le tableau sur votre copie et complétez-le: (0.25*4)

Titre de l'oeuvre:

Auteur:

Genre littéraire de l'oeuvre:

Deux oeuvres du même auteur:

2-Le narrateur qui était spectataeur est devenu l'objet du spectacle.Relevez une phrase qui

indique ce changement. ( 1 Point)

3-Situez le passage ci dessus dans l'oeuvre. (1Point)

4- Quel évènement est évoqué dans ce passage ?

5 - Identifiez les personnages et le cadre spatio-temporel du récit. (0.25*4)

6 - Quel sentiment le comportement des forçats déclenche-t-il chez le narrateur ?

7- Relevez deux élèments du texte appartenant au champ lexical de ce -sentiment.

8-9 Quelle est la figure de style contenu dans le phrase suivante : "Le Grève est soeur de

Toulon" ? Que révèle-t-elle sur l'état psychologique du condamné? (0.5*2)

10-Quelle est la visée de ce texte? [Je tiens à remercier Mr Idoubiya et Mme fatiha kerzazi

pour m'avoir expliqué le visée d'un texte]

Indiquez le type de focalistaion et la tonalité adoptée au service de ce sentiment ?

Production écrite

Sujet: "Films, jeux vidéos sur intenet, images de guerres à la télévision..., tous ces

programmes incitent les jeunes à la violence", disent certains. Etes-vous pour ou contre cette

21

affirmation? Exprimez votre point de vue en l'appuyant d'arguments tireés de la vie

quotidienne.

N.B:

Critères de réalisation retenus:

1/Respect de la situation d'écriture proposée (écrit argumentatif ici ) (3 Points)

2/ Enchainement et organisation des idées / articulateurs logiques ( 2Points )

3/ Lexique précis et diversifié (1.5 Points )

4/ Organisation de la phrase complexe ( 2 Points )

5/ Morphologie / ponctuation : genre, nombre, marque verbale, orthographe (1.5 Points )

22

Délégation Meknès

Académie Régionale d'Éducation et de Formation - Région Meknès-Tafilalet.

TEXTE:

CRÉON: "[ ] Tu l'apprendras toi aussi, trop tard, la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un

enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le

soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la

consolation dérisoire de vieillir : la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur !"

ANTIGONE, murmure, le regard perdu. "Le bonheur..."

CREON, a un peu honte soudain. "Un pauvre mot, hein ?"

ANTIGONE, doucement: "Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-telle,

la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour,

pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à

qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?"

CREON, hausse les épaules. "Tu es folle, tais-toi."

ANTIGONE: " Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi,

pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que

c'est si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre."

CRÉON: "Tu aimes Hémon?"

ANTIGONE: "Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et

fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si

Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en

retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans

qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à

dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon !"

CRÉON: "Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi."

ANTIGONE: " Si, je sais ce que je dis mais c'est vous qui ne m'entendez plus. Je vous parle

de trop loin maintenant, d'un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre

sagesse, votre ventre. (Elle rit.) Ah! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout

d'un coup ! C'est le même air d'impuissance et de croire qu'on peut tout. La vie t'a seulement

ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi."

CRÉON, la secoue. "Te tairas-tu, enfin ?"

ANTIGONE: " Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que tu sais que j'ai raison ? Tu crois

que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais ? Tu sais que j'ai raison, mais tu ne l'avoueras

jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os."

Extrait d'« Antigone » de Jean Anouilh, La Table ronde, 1946.

23

I. ÉTUDE DE TEXTE (10 PTS) :

Relisez et répondez aux questions suivantes : 1. Jean Anouilh est un écrivain et

dramaturge français. Quand et où est-il né ? (0,25 pt x2). Citez une oeuvre de cet

écrivain autre qu'« Antigone » (0,5 pt). Quand et où est-il mort ? (0,25 pt x2).

Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes : 1942,

1910,1944, 1987, Lyon, Bordeaux, Rouen, Lausanne, « Les Contemplations », « Le

Mythe de Sisyphe », « Le Voyageur sans bagage », « La Machine Infernale ».

2. Situez brièvement ce passage dans l'oeuvre (0,5 pt).

3. Relevez une figure de style employée par Créon dans le passage suivant : « la vie

c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient

bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. [ ] la vie, ce

n'est peut-être tout de même que le bonheur ! » (0,5 pt). Quel genre de bonheur

Créon évoque-t-il ici ? (0,5 pt).

4. Dans le passage « Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par

jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? ». - Faites

apparaître le sens courant du mot « pauvreté » dans une phrase. (0,5 pt). - Quel

sens le mot « pauvretés » prend-il dans la bouche d'Antigone ? (0,5 pt).

5.Dans le passage suivant : « Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se

vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ? ». - Quel type de

phrases Antigone utilise-t-elle ? (0,5 pt). - Quelle idée veut-elle exprimer en

employant ces phrases ? (0,5 pt).

6. Donnez un trait de caractère du personnage d'Antigone dans le texte (0,5 pt).

Comment trouvez-vous le caractère de Créon ? (0,5 pt).

7. « tais-toi. / Tais-toi. / Te tairas-tu, enfin ? ». Dans l'extrait étudié, Créon utilise,

trois fois, le même verbe. - Exprime-t-il le même sentiment les trois fois ? (0,5 pt).

Justifiez votre réponse (0,5 pt).

8. Relevez une figure de style dans le passage suivant : « Tu sais que j'ai raison,

mais tu ne l'avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en

ce moment comme un os.» (0,5 pt). - Quelle idée cette figure de style met-elle en

valeur ? (0,5 pt).

9. Partagez-vous le point de vue de Créon sur le bonheur ? Justifiez votre avis. (0,5

pt)+ (0,5 pt).

10. D'après votre lecture de l'oeuvre, pensez-vous que l'extrait étudié est un

passage important dans l'évolution du personnage d'Antigone ? Pourquoi ? (0,5 pt) +

(0,5 pt).

II. PRODUCTION ÉCRITE (10 PTS) :

À la manière d'Antigone, votre ami (e) ne communique pas avec ses parents ; il

refuse de suivre leurs conseils.

Approuvez-vous son comportement ? Concevez-vous la relation entre les parents et

les enfants de cette manière ?

- Rédigez un texte dans lequel vous développerez votre point de vue sur le sujet.

N.B : Lors de la correction de la production écrite, il sera tenu compte des éléments suivants :

Présentation de la copie : 2 pts ; Respect de la consigne : 3 pts ; Cohérence de l'argumentation : 3

pts ; Correction de la langue : 3 pts./FONT>

24

Royaume du Maroc

Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres

et de la

Recherche Scientifique.. Secrétariat d'Etat Chargé de l'Enseignement Scolaire

Académie Régionale d'Education et de Formation - Région Meknès Tafilalet

Délégation d'El Hajeb

EXAMEN BLANC MAI 2010

TEXTE :

Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force, l'aventure, la sécurité, la paix. Il

n'avait jamais quitté sa maison; les circonstances qui l'obligeaient ainsi à le faire prenaient

dans notre imagination une figure hideuse.

,La maison se réveillait peu à peu, saluait le soleil et ses bruits familiers. Je me sentais mieux

ce matin. Je m'assis dans mon lit. Ma tête ne pesait rien sur mes épaules, mes bras n'étaient

agités d'aucune fièvre.

- Maman, dis-je, est-ce que c'est long un mois?

Ma mère se secoua de sa torpeur, regarda à droite, puis à gauche, comme pour reconnaître

l'endroit où elle se trouvait et me fixa avec des yeux étonnés.

- As-tu parlé, Sidi Mohammed?

- Oui, maman; je te demande si un mois est long.

- Un mois dure un mois, mon fils, mais pour nous, le mois à venir sera une éternité.

- Je sais attendre; toi, tu ne sais pas encore, ou, plutôt, tu l'as su autrefois mais tu as dû

oublier. Ma mère parut abasourdie par cette réflexion.

- Qu'est-ce que tu attends?

- J'attends d'être un homme. Toi, tu n'attends plus rien puisque tu es une grande personne. Je

me tus un moment avant d'ajouter :

- Quand tu étais une petite fille, tu ne pouvais pas faire tout ce que tu voulais, tu as attendu

d'être une femme pour réaliser tes projets, acheter les vêtements dont tu avais envie, sortir

avec Lalla Aicha ton amie, préparer les plats que tu aimais manger. Moi, je mange ce que tu

25

me donnes, je ne sors jamais seul, je porte souvent des chemises qui ne sont pas à ma taille.

L'étonnement de ma mère grandissait. Elle ne savait quoi me répondre; elle me considérait

avec curiosité.

Calmement, je murmurai :

- Quand je serai un homme, je porterai de belles djellabas blanches qui seront lavées tous les

jours, je mangerai tous les matins au moins une livre de beignets très chauds avec beaucoup

de beurre, parfois avec du miel. J'aurai quarante chats qui m'obéiront toujours.

jamais de saletés dans les coins. D'ailleurs, nous habiterons une autre maison avec un

bigaradier dans la cour.

Un sourire éclaira le visage de ma mère.

- Jamais ta femme n'acceptera de veiller sur ton troupeau de chats.

Je ne me marie pas, toi, tu aimes les chats, tu pourras t'en occuper.

Elle éclata franchement de rire. Sa gaîté soudain me rendit toute ma confiance. Je ris plus fort

qu'elle; je battis des mains. Ma mère mit son index sur les lèvres et me dit :

Que diraient les voisins s'ils t'entendaient rire de la sorte le jour du départ de ton père? - Mon

père reviendra bientôt et nous serons de nouveau très riches.

Extrait de « La Boîte à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui

I -

Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :

,Ils ne ferontCOMPREHENSION DE L'ECRIT ( 10 pts )

1) Ahmed SEFRIOUI est un écrivain marocain d'expression française .

Quand et où est-il né ? (0,25x2 pt) Citez une de ses oeuvres ( autre que « La Boîte à

Merveilles » 40,25 ) Quand est-il mort ? (0,25 pt)

Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes 1915 , 1925 , 1994, 2004

, à Fès , à Rabat , à Tanger , « Le Jardin des sortilèges » , « Le Passé. simple » , «Harrouda 1

pt

2) A quel genre littéraire appartient « la Boîte à Merveilles » ?

Justifiez votre réponse. 1 pt

3) D'après votre lecture de l'oeuvre pour quelle raison le père quitte-t-il sa maison ? 1 pt

4) Dans le passage « Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force,... une figure

hideuse. » , s'agit-il du récit ou du commentaire ?

26

Justifiez votre réponse. 1 pt

5) « La maison se réveillait peu à peu, saluait le soleil et ses bruits familiers.»

1. Quelle figure de style est utilisée dans ce passage

-?--

2. Quelle idée cette figure de style met-elle en valeur ? 1 pt

6) Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical du « temps » . 1 pt

7) a) Découpez le texte en deux parties.

b) Donnez un titre à chacune d'elles. 2 pts

8) Donnez un sentiment éprouvé par la mère du narrateur.

Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun de ces deux sentiments ? 2pts

II - LA PRODUCTION DE L'ECRIT

Dans ce texte , la mère s'adresse à son fils : « Que diraient les voisins s'ils t'entendaient rire de

la sorte le jour du départ de ton père? »

A-t-elle raison de lui conseiller de se retenir dans l'expression de ses sentiments ? Rédigez un

texte dans lequel vous exprimerez votre opinion sur la nécessité de tenir compte de ce que

dira ou pensera autrui de ce qu'on fait.

NB: Présentation de la copie : 2 pts - Respect de la consigne : 3 pts .Cohérence textuelle : 2 pts -

Correction de la langue : 3 pts .

Royaume du Maroc

Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres

et de la

Recherche Scientifique.. Secrétariat d'Etat Chargé de l'Enseignement Scolaire

Académie Régionale d'Education et de Formation - Région Meknès Tafilalet

( 10 pts )

Délégation d'El Hajeb

EXAMEN BLANC MAI 2010

27

TEXTE :

Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force, l'aventure, la sécurité, la paix. Il

n'avait jamais quitté sa maison; les circonstances qui l'obligeaient ainsi à le faire prenaient

dans notre imagination une figure hideuse.

,La maison se réveillait peu à peu, saluait le soleil et ses bruits familiers. Je me sentais mieux

ce matin. Je m'assis dans mon lit. Ma tête ne pesait rien sur mes épaules, mes bras n'étaient

agités d'aucune fièvre.

- Maman, dis-je, est-ce que c'est long un mois?

Ma mère se secoua de sa torpeur, regarda à droite, puis à gauche, comme pour reconnaître

l'endroit où elle se trouvait et me fixa avec des yeux étonnés.

- As-tu parlé, Sidi Mohammed?

- Oui, maman; je te demande si un mois est long.

- Un mois dure un mois, mon fils, mais pour nous, le mois à venir sera une éternité.

- Je sais attendre; toi, tu ne sais pas encore, ou, plutôt, tu l'as su autrefois mais tu as dû

oublier. Ma mère parut abasourdie par cette réflexion.

- Qu'est-ce que tu attends?

- J'attends d'être un homme. Toi, tu n'attends plus rien puisque tu es une grande personne. Je

me tus un moment avant d'ajouter :

- Quand tu étais une petite fille, tu ne pouvais pas faire tout ce que tu voulais, tu as attendu

d'être une femme pour réaliser tes projets, acheter les vêtements dont tu avais envie, sortir

avec Lalla Aicha ton amie, préparer les plats que tu aimais manger. Moi, je mange ce que tu

me donnes, je ne sors jamais seul, je porte souvent des chemises qui ne sont pas à ma taille.

L'étonnement de ma mère grandissait. Elle ne savait quoi me répondre; elle me considérait

avec curiosité.

Calmement, je murmurai :

- Quand je serai un homme, je porterai de belles djellabas blanches qui seront lavées tous les

jours, je mangerai tous les matins au moins une livre de beignets très chauds avec beaucoup

de beurre, parfois avec du miel. J'aurai quarante chats qui m'obéiront toujours.

jamais de saletés dans les coins. D'ailleurs, nous habiterons une autre maison avec un

bigaradier dans la cour.

Un sourire éclaira le visage de ma mère.

- Jamais ta femme n'acceptera de veiller sur ton troupeau de chats.

,Ils ne feront

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Je ne me marie pas, toi, tu aimes les chats, tu pourras t'en occuper.

Elle éclata franchement de rire. Sa gaîté soudain me rendit toute ma confiance. Je ris plus fort

qu'elle; je battis des mains. Ma mère mit son index sur les lèvres et me dit :

Que diraient les voisins s'ils t'entendaient rire de la sorte le jour du départ de ton père? - Mon

père reviendra bientôt et nous serons de nouveau très riches.

Extrait de « La Boîte à Merveilles » d'Ahmed Sefrioui

I - COMPREHENSION DE L'ECRIT ( 10 pts )

Relisez le texte et répondez aux questions suivantes :

1) Ahmed SEFRIOUI est un écrivain marocain d'expression française .

Quand et où est-il né ? (0,25x2 pt) Citez une de ses oeuvres ( autre que « La Boîte à

Merveilles » 40,25 ) Quand est-il mort ? (0,25 pt)

Pour répondre, vous pouvez choisir parmi les informations suivantes 1915 , 1925 , 1994, 2004

, à Fès , à Rabat , à Tanger , « Le Jardin des sortilèges » , « Le Passé. simple » , «Harrouda 1

pt

2) A quel genre littéraire appartient « la Boîte à Merveilles » ?

Justifiez votre réponse. 1 pt

3) D'après votre lecture de l'oeuvre pour quelle raison le père quitte-t-il sa maison ? 1 pt

4) Dans le passage « Pour ma mère et pour moi, mon père représentait la force,... une figure

hideuse. » , s'agit-il du récit ou du commentaire ?

Justifiez votre réponse. 1 pt

5) « La maison se réveillait peu à peu, saluait le soleil et ses bruits familiers.»

1. Quelle figure de style est utilisée dans ce passage

-?--

2. Quelle idée cette figure de style met-elle en valeur ? 1 pt

6) Relevez dans le texte quatre mots appartenant au champ lexical du « temps » . 1 pt

7) a) Découpez le texte en deux parties.

b) Donnez un titre à chacune d'elles. 2 pts

8) Donnez un sentiment éprouvé par la mère du narrateur.

Qu'est-ce qui est à l'origine de chacun de ces deux sentiments ? 2pts

29

II - LA PRODUCTION DE L'ECRIT

Dans ce texte , la mère s'adresse à son fils : « Que diraient les voisins s'ils t'entendaient rire de

la sorte le jour du départ de ton père? »

A-t-elle raison de lui conseiller de se retenir dans l'expression de ses sentiments ? Rédigez un

texte dans lequel vous exprimerez votre opinion sur la nécessité de tenir compte de ce que

dira ou pensera autrui de ce qu'on fait.

NB: Présentation de la copie : 2 pts - Respect de la consigne : 3 pts .Cohérence textuelle : 2 pts -

Correction de la langue : 3 pts .

( 10 pts )

30

Région de Boujaâd

Niveau : 1

ère année du cycle du baccalauréat.

Texte :

Ma mère et son amie se remirent à parler de Rahma, la femme du fabricant de charrues, de

Fatma Bziouya et de tante Kanza la voyante.

Ma mère racontait sa réconciliation avec sa voisine du premier étage, l'escapade de Zineb, le

repas offert aux pauvres. Elle faisait l'éloge de Rahma. Elle regrettait son moment de

mauvaise humeur qui avait provoqué la dispute. Rahma devenait une charmante jeune, si

serviable ! Si honnête !...

-Et puis, dit ma mère, elle est si jolie ! Toujours souriante, toujours vive. Son mari peut

remercier Dieu de lui avoir fait présent d'une brune si délicieuse. N'aimes-tu pas cette

peau halée au grain si fin, ces grands yeux qui rient ? N'est-ce pas qu'elle possède une

jolie bouche aux lèvres fermes, un peu boudeuses ?

Lalla Aïcha approuvait, opinait du chef, soupirait de contentement.

Mais ma mère enchaînait déjà :

-Fatma, ma voisine d'en face, n'a pas été non plus oubliée par le Créateur. De jolis yeux noyés

de douceur ! Des sourcils d'une courbe parfaite ! Un teint ambré ! Mais je n'aime pas le

tatouage de son menton.

-Elle a, en outre, l'agrément de sa jeunesse ; ajouta l'amie.

Immobile dans mon coin, j'écoutais. Je m'étonnais d'entendre ma mère rendre justice à la

beauté de nos deux voisines. Cette beauté je la sentais, mais je ne pouvais la traduire par des

formules concrètes.

Pour tante Kanza, les deux femmes se contentèrent de hocher la tête d’un air entendu. Tante

kanza, la chouafa appartenait pour moi à une autre race. Elle était royale. Les chacals se

sentaient chacals auprès de cette lionne. Etrange est la beauté des reines ! Non pas des reines

d'un royaume éphémère que divisent la faim, la concupiscence et l'avidité, mais des reines

vierges qui portent dans leurs flancs un dieu d'équité.

Ses grands yeux, dans sa face de parchemin délicat, fascinaient ses clientes et imposaient le

respect à celles qui ne l'aimaient pas. A vrai dire j'en avais vaguement peur. Je l'associais dans

mes rêves aux puissances obscures, aux maîtres de l'invisible avec lesquels elle entretenait un

commerce familier. Je croyais qu'elle disposait de pouvoirs illimités et je considérais comme

un privilège d'habiter sous le même toit qu'une personne aussi considérable.

I- COMPRÉHENSION.

1 -Complétez le tableau suivant

OEuvre. Auteur. Genre. Siècle.

2- Situez le passage.

3- Relevez dans le texte les indices qui montrent que le passage est extrait d'un roman

autobiographique.

4- « Ma mère racontait sa réconciliation avec sa voisine du premier étage, l'escapade de

Zineb, le repas offert aux pauvres. »

a- de quelle réconciliation s'agit-il ?

31

b- à quelle escapade fait-elle allusion ?

c- en quelle occasion est donné le repas aux pauvres ?

5- Complétez le tableau :

Personnages décrits Caractérisation.

Rahma.

Fatma.

6-La description faite par Lalla Zoublda est-elle valorisante ou dévalorisant ?

Le narrateur est surpris d'entendre sa mère louer ses voisines.

Relevez un indice qui le montre.

7- Complétez le tableau :

Phrases. Figures de style.

- « chacals auprès de cette lionne. »

- « un privilège d'habiter sous le même toit qu'une personne aussi

considérable.»

8- « Je ne pouvais la traduire par des formules concrètes »

Relevez l'anaphore de reprise et dites à quel mol renvoie-t-elle dans le paragraphe.

9- Quel est le thème dominant de ces trois portraits ?

10- En quoi l'insertion du discours direct de la mère dans le récit est-il important ?

11- PRODUCTION ÉCRITE.

Sujets au choix.

Sujet 1.

Vous avez vécu un événement qui a marqué votre prime enfance.

Faites-en le récit.

Sujet 2.

II y a certainement une personne de votre entourage qui vous a impressionné. Faites d'elle un

portrait.

32

Académie de Tanger/Tétouan

Délégation de larache - KSAR EL KEBIR

TEXTE :

Le matin, je me préparai pour partir à l'école, ma mère m'en empêcha. Elle m'expliqua qu'elle

avait besoin de moi pour l'accompagner à la Kissaria, le marché des tissus. Il était temps de

songer à mes habits de fête. J'applaudis avec enthousiasme. - Est-ce que j'aurai une chemise

neuve ? - Tu auras une chemise neuve ? - Est-ce que je porterai un gilet avec des soutaches ? -

Est-ce que je mettrai ma djellaba blanche que tu as rangée dans le coffre ? - Tu porteras ta

djellaba blanche, des babouches neuves que te fabrique Moulay Larbi, le mari de Lalla Aicha

et une belle sacoche bordée.

Je me dressai de toute ma taille, je bombai le torse ; j'esquissai même quelques pas d'une

danse barbare. Je ne me livrais à de telles excentricités que dans, des circonstances

exceptionnelles. J'allais même pousser un ou deux hululements quand ma mère me rappela à

plus de dignité.

Fatma Bziouya riait à gorge déployée. Son rire ne me choquait pas. Ce matin, je me sentais

capable de bonté. D'indulgence, j'étais d'une générosité sans bornes. Je pardonnais à Zineb,

dans mon for intérieur, toutes les misères qu'elle m'avait fait subir ; je pardonnais à son chat

qui était revenu après s'être débarrasse de son collier, ma belle chaîne d'or , je pardonnais aux

mardis d'être des jours trop longs, à la baguette de cognassier de mordre si souvent la chair

fragile de mes oreilles, je pardonnais aux jours de lessive d'être particulièrement froids et

tristes, je pardonnais tout au monde ou du moins à ce que je connaissais du monde.

Je laissais ma mère vaquer à ses multiples besognes avant de se préparer pour sortir et je

montai sur la terrasse où personne, ne pouvait me voir éparpiller aux quatre vents l'excès de

joie dont je me sentais déborder Je courais, je chantais, je battais violemment les murs avec

une baguette trouvée là par le plus heureux des hasards. La baguette devenait un sabre. Je la

maniais avec adresse. Je pourfendais des ennemis invisibles, je coupais la tête aux pachas, aux

prévôts des marchands et à leurs sbires. La baguette devenait cheval et je paradais, tortillant

du derrière, lançant des ruades. J'étais le cavalier courageux, vêtu d'une djellaba immaculée et

d'un gilet à soutaches. Ma sacoche brodée me tirait l'épaule tant ma provision de cartouches

pesait lourd. Je lâchai ma baguette, je dégringolai l'escalier pour répondre à l'appel de ma

mère.

I. Compréhension de l'écrit :

1) Complétez le tableau suivant : (2 pts)

Auteur Titre de l'oeuvre Date de parution Autres oeuvres

2) Pourquoi la mère a-t-elle empêché son fils d'aller à l'école ?

3) Relevez dans le texte une phrase qui montre que l'enfant est satisfait de la proposition de sa

mère. (1 pt)

4) Dans ces jeux imaginaires, à qui l'enfant se compare-t-il ? (1 pt) J'étais le cavalier

courageux

5) Dégagez du texte deux mots qui renvoient au contexte marocain. (1 pt)

33

6) Relevez dans le texte trois termes relatifs au champ lexical de la joie (1 pt)

7) Transposez cette phrase au discours indirect en respectant les transformations nécessaires.

(2 pts)

« Est-ce que je mettrai ma djellaba blanche que tu as rangée dans le coffre ? », demanda

l'enfant.

8) Identifiez la figure de style contenue dans l'énoncé souligné. (1 pt)

Production de l'écrit : (10 pts) Sujet :

L'auteur manifeste une immense joie car il ne va pas à l'école (au Msid). Que proposes-tu

pour que l'école soit plus attirante ? Justifie tes propositions par des arguments pertinents.

N.B : Lors de la correction, il sera tenu compte

→ Du respect de la consigne.

→De la cohérence.

→ De l'organisation du texte.

→De l'emploi correct de la langue.

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