réponses possibles:

Les plantes qui portent des tiges, des feuilles ou des bourgeons amers se défendent implacablement contre tous les ennemis. Ainsi, leur immunité leur permet-elle de se protéger des atteintes les assaillant de toutes parts.

Or, malgré cette efficacité dans la lutte pour la préservation, le temps parvient à les vaincre. Leur âge obéit au processus rapide de la vie. Elles apparaissent un jour imposant leur existence en excellant et défiant tout pour germer, grandir, bourgeonner, fleurir et fructifier. Mais la main du temps les cueille et elles disparaissent, alors, ne laissant aucune trace.

Ainsi luttant depuis l’aube de la vie jusqu’à son aurore, tout disparaît dans la nuit des temps.

Amer, malveillant, répulsif, méfiant…ou accueillant, réceptif, invitant, mielleux, juteux, succulent…on finit toujours par céder et disparaître. Nos traces ne sont que ces goûts que nous avons laissés dans les bouches de ceux qui nous avaient dégustés ou tout simplement avalés.

La pire des choses qui puisse nous arriver est d’être brûlés par un feu. Mais quel feu ?

Ce feu a maints visages et maintes apparences. Il est physique et immatériel.

L’exemple le plus frappant est ce feu de la trahison. Il dépasse tous les autres et couronne la pyramide des maléfices.

En effet, si le feu naturel détruit complètement et une fois pour toutes, celui de la trahison ronge en profondeur et tacitement nos cœurs sans les consumer totalement pour faire endurer leur souffrance.

On vacille entre la vie et la mort, entre le gémissement et l’agonie, entre les sanglots et les saignements…espérant une fin sans la trouver.

Mais tout peut être supportable s’il n’y est pas des mains qui viennent remuer ce feu et l’attiser avec leurs souffles venimeux.