l'Homme détient-il la Vérité?
est-il vraiment le maître du monde, tel que certains prétendent?
réponses possibles:
En aveugles, nous marchons sur les chemins de la vie. Notre guide est notre cœur mais malheureusement, lui-même est aveugle. Les petites lueurs qu’il trouve des perles reluisantes et étincelantes ne sont que des leurres et ne sont qu’éphémères, puisque ce ne sont –ces perles- que des larmes versées par nos prédécesseurs et qui se sont cristallisées à tel point de ressembler à des perles, d’autant plus que leur forme en est l’illustration parfaite de leur origine.
Ainsi, toujours trompés, nous nous précipitons dans les gouffres profonds où ces petits bonheurs se cloîtrent. Notre quête passe par des épreuves sanglantes qui rudoient nos âmes au point des les combler de plaies, parfois incurables. Aurions- nous beau tenter l’impossible pour cueillir ces minuscules joies, à la fin tout s’avère éphémère et trompe à l’œil.
Quand bien même aurions-nous saigné nos cœurs, nous continuerons toujours nos rêves, même si nous savons que tout n’est que jeu et apparence factices.
N’en demeure pas moins qu’il y ait un bonheur parfait et absolu : l’Amour et la Foi en Dieu !
De nos jours, aimer devient une malédiction surtout s’il s’agit d’un Amour vertueux, pudique et platonique.
De fait, ce sentiment, témoin de la pureté et de la noblesse de l’âme et du cœur, est soumis à une dévaluation continuelle qui tend à le dépouiller de toute spiritualité et tout mysticisme.
C’set un ascète qui voit s’écrouler tous les temples où il résidait. Aussi, vivre d’Amour et d’eau fraîche n’est-il plus son régime, puisque toutes les sources nourricières furent détruites et taries par la sécheresse et l’aridité des cœurs de nos contemporains.
Observons que même si ce puritain est à l’écart, abrité dans quelque temple en ruines, on le fait exiler dans le grand désert de l’impassibilité, de l’indifférence, de la trahison, de la luxure, du mal… pour y vivre tel un vagabond assoiffé, affamé, ridiculisé, appauvri, agonisant. Il traverse le temps comme un orphelin mendiant la charité de gens dont les cœurs sont déjà pétrifiés et morts.
Nul ne constate son passage, nul ne le sent. Il est devenu comme une ombre amorphe.
Il est évident que je parle de l’Amour au sens large du terme et nullement au sens restrictif qui associe homme et femme.